POURQUOI REVOIR FAST AND FURIOUS AU CINEMA

Vous connaissez le Popcorn Reborn Summer Festival ? C’est pas grave, il est encore temps de bien faire. Ça se passe à Arras, sympathique ville des Hauts-de-France dans laquelle réside l’association Popcorn Reborn (forcément). Inquiets et dépités par le décalage de sorties des blockbusters U.S prévus cet été, les cinq soldats de la culture pop qui composent l’asso ont décidé de réagir. A l’absence d’été américain, nous répondons en inventant notre propre été américain. 

Le Popcorn Reborn Summer festival, c’est une programmation de huit films emblématiques de la saison estivale, à raison d’un par semaine étalés sur deux mois. C’est aussi une raison de rappeler à travers des œuvres que l’on connait pourquoi l’expérience salles constitue toujours une occasion de les redécouvrir. Et cette semaine, c’est l’œuvre emblématique d’une jeunesse passée à retaper la 206 dans le garage entre deux barbecues parfumés à la Corona qui est mise à l’honneur. Oui, vous l’aurez compris,  Fast and Furious  brûle la piste du Popcorn Reborn Summer festival cette semaine. Enjoy.

A priori, Fast and furious a des allures de vilain petit canard d’une sélection riches d’œuvres emblématiques de la culture pop sur grand-écran. Pourtant, on aurait tort de prendre le film de Rob Cohen à la légère, ne serait-ce qu’au regard de la franchise à rallonge à laquelle il a donné naissance. 9 épisodes et plusieurs milliards de dollars plus tard, on parle d’un rendez-vous de salles obscures incontournables pour des millions de fans qui n’ont jamais fait faux bond à la Torreto family. On pourra toujours ergoter que c’était mieux avant, mais le constat s’impose. Fast and furious fait partie de ces phénomènes qui ont noué une relation avec le Zeitgeist dont la longévité balaie toute tentative de jugement à la sauvette. Relation qui s’est forgée qui plus est dans le temple du grand-écran, à l’heure où même James Bond pense à migrer sur les plates-formes de streaming.


La chose est d’autant plus remarquable que rien dans le premier Fast and Furious ne laissait deviner quelque chose à même faire de la concurrence à Marvel sur le terrain de l’univers étendu. A la base, il y a un remake motorisé du Point Break de Kathryn Bigelow, et l’histoire de personnages qui consument le bitume pour s’épanouir sur la corde raide. Rouler à tombeaux ouverts c’est une affaire de familia, mais la fureur de vivre ne se partage que jusqu’à un certain point. Celle qui anime Dominic Torreto constitue la source de son pouvoir d’attraction et le fardeau qui pèse sur ses épaules. Tout de charisme brut et de présence à fleur de peau, Vin Diesel dicte le tempo sur lequel s’aligne le reste du crew. Il éprouve la solitude des patriarches charismatiques conscients de fédérer des individus sur un itinéraire qui se parcourt seul. A la fin le vide, et puis plus rien : Fast and Furious, c’est le thème des excès de vitesse commis pour ne pas marcher dans les clous. Sujet classique s’il en est, mais qui trouve en l’état son identité dans le traitement de Rob Cohen. 

Le cinéma c’est comme le tuning au fond : un même modèle peut donner plusieurs véhicules différents selon la personnalité de celui qui le transforme. C’est la différence entre Fast and Furious et les films qui ont balisé avant lui les sentiers sur lesquels il évolue. Le mythe de la voiture livrée clés en mains a vécu : aujourd’hui, le home-(re)made permet de défier les normes auxquelles les personnages essaient d’échapper. Même les spectateurs qui roulent à vélo se reconnaissent dans ce refus de demander la permission aux instances établis.  C’est ce qui permet à Fast and Furious de choper un air du temps qui perdure encore aujourd’hui, et de poser un état d’esprit qui continue de faire florès. Le revoir au cinéma, c’est revivre un acte de naissance culturel dans la maternité qui l’a présenté au monde.  

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