
Vous connaissez le Popcorn Reborn Summer Festival ? C’est pas grave, il est encore temps de bien faire. Ça se passe à Arras, sympathique ville des Hauts-de-France dans laquelle réside l’association Popcorn Reborn (forcément). Inquiets et dépités par le décalage de sorties des blockbusters U.S prévus cet été, les cinq soldats de la culture pop qui composent l’asso ont décidé de réagir. A l’absence d’été américain, nous répondons en inventant notre propre été américain.
Le Popcorn Reborn Summer festival, c’est une programmation de huit films emblématiques de la saison estivale, à raison d’un par semaine étalés sur deux mois. C’est aussi une raison de rappeler à travers des œuvres que l’on connait pourquoi l’expérience salles constitue toujours une occasion de les redécouvrir.
Et après les dinosaures, les gladiateurs et les grands requins blancs, c’est une autre créature de cinéma bigger than life qui s’invite sur les (grands) écrans du Popcorn Reborn Summer Festival. A savoir Julia Roberts, ancienne reine du bal hollywoodien et égérie de la comédie romantique des années 90, qui offrit à son genre fétiche l’un de ses emblèmes avec Coup de Foudre à Notting Hill en 1999.
Pour comprendre ce qu’était une star de cinéma avant l’arrivée des story-Instagram et de la célébrité de Smartphone, il faut faire l’expérience du sourire de Julia Roberts en salles. Au moins une fois, se donner la chance de voir le smile le plus courtisé des 90’s se déployer grandeur nature sur son support de prédilection. Etre une star du grand-écran, c’était avoir le privilège d’occuper le devant de la grande scène en ne faisant rien, ou si peu. Juste de laisser parler ce petit quelque chose en plus que la création a soigneusement oublié d’équiper le commun des mortels. Ceux-là ont le droit de s’asseoir pour regarder le miracle s’accomplir. Éblouir les voyants et rendre la vue aux aveugles : pas besoin de savoir changer l’eau en vin lorsque le simple fait de montrer ses dents devient une performance artistique en soit. Julia forever.
Or, c’est exactement ce dont parle Coup de Foudre à Notting Hill : comment l’icône sur adulée du moment va descendre de son Olympe en tombant amoureuse d’un simple mortel. En l’occurrence Hugh Grant, average Joe british jusqu’au col de chemise et male non alpha qui reflète les yeux de biche de Julia dans son regard de cocker. « Qu’est-ce qu’elle peut bien me trouver ? ». La question que les hommes se posent au moins une fois dans leur vie s’ils ont de la chance s’écrit en majuscules et capitales d’imprimeries quand il s’agit de la méga-star qui s’affiche sur les bus qui passent en face de chez vous. Encore plus s’agissant du beau Hugh, coeur d’artichaut invétéré dont le déficit d’estime de soit le rend défaillant de base face au beau sexe.
Les grandes histoires d’amour sont impossibles, et les bonnes comédies romantiques sont celles qui les rendent possibles sans oublier de rester plausibles. En l’occurrence, Coup de foudre à Notting Hill lève le gant pour gifler les pronostics et raconter l’improbable : le coup de foudre du grand-écran d’Anna Scott/ Julia Roberts pour la petite lucarne du quotidien de Hugh Grant. Ce n’est pas l’histoire de Julia qui devient moins Roberts pour Hugh, mais Hugh qui apprend devenir Grant pour Julia. Tout le monde a une star en soit et une grande histoire d’amour à portée de regard. (Re)voir Coup de foudre à Notting Hill au cinéma, c’est s’en rappeler pour s’autoriser à y croire.
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