
Vous ne connaissez pas le Popcorn Reborn Summer Festival ? Ce n’est pas grave, il est encore temps de bien faire. Ça se passe à Arras, sympathique ville des Hauts-de-France dans laquelle réside l’association PopCorn Reborn (forcément). Inquiets et dépités par le décalage de sorties des blockbusters U.S prévues cet été, les cinq soldats de la culture pop qui composent l’asso ont décidé de réagir. A l’absence d’été américain, nous répondons en inventant le nôtre !
Le PopCorn Reborn Summer Festival, c’est une programmation de huit films emblématiques de la saison estivale, à raison d’un par semaine, étalés sur deux mois. C’est aussi une raison de rappeler, à travers des œuvres que l’on connait, pourquoi l’expérience salles constitue toujours une occasion de les redécouvrir. Et quoi de mieux qu’un film qui a contribué à faire découvrir la puissance du grand-écran à nombre d’entre-nous pour démarrer la saison ?
Jurassic Park, puisqu’il s’agit de lui, fait partie des œuvres de son auteur qui vous rappellent pourquoi on ne s’improvise pas Steven Spielberg. Car, sans même rentrer dans les détails de sa conception, le film réalise un fantasme de gosse qui tient à son argument initial : voir des dinosaures à l’écran. Une vision qui ne pouvait se manifester que sur la grandeur d’un écran de cinéma, support sur lequel les bestioles peuvent déplier toute leur longueur pour mettre sur un pied d’égalité spectateur et personnages. Nous sommes riquiquis face à la grande toile comme face à un dino, et la combinaison des deux rappelle à l’humain (à l’écran et en dehors) sa position d’éternel spectateur dans ce cycle de la vie qu’il essaie de bouleverser avec arrogance. John Hammond a « dépensé sans compter », mais réalise son insolvabilité devant l’addition présentée par Dame Nature.Non seulement la taille compte, mais elle définit notre place dans l’évolution.
C’est ce que Spielberg ne cesse de rappeler alors que ses protagonistes découvrent progressivement la toute petite zone d’influence sur laquelle ils peuvent exercer une emprise. La famille n’est pas un slogan publicitaire chez lui mais la petite histoire qui permet à l’être humain de se tracer un chemin dans la (très) grande. Il n’y a pas plus de héros que de légende dans son cinéma : un homme seul ne saurait changer l’ordre des choses. Dans cette perspective, ramener le spectateur à son âme d’enfant, c’est aussi lui dispenser une leçon d’humilité en creux. Nous sommes peu de choses.
Jurassic Park, c’est l’allégresse d’accepter sa place dans l’univers et de se sentir petits face aux forces qui nous dépassent et nous dépasseront toujours. Devant un film comme dans la vie, nous sommes toujours spectateurs de l’histoire en cours. Et ça, on ne le comprend jamais mieux que face à un grand-écran. Au cinéma !
Plus d’infos: https://www.facebook.com/popcornrebornarras
3 réflexions sur “POURQUOI REVOIR… JURASSIC PARK AU CINEMA ?”